Nouvelles photographies du sensible, les "frottages" ne nécessitent pas l'utilisation de la chambre noire. Ces œuvres naissent d'un relevé des signes et symboles (ex-votos, initiales, prénoms, inscriptions conjurant le temps) gravés sur des arbres par des auteurs anonymes.
  Le plasticien puise dans ce glossaire en un "geste-peinture" proche d'une nouvelle écriture automatique. Élément essentiel de la nature, l'arbre est ainsi reconnu dans son rôle de transmission de la pensée humaine. Il devient le réceptacle de la mémoire, une "bibliothèque sauvage", et permet de lire autrement le paysage dont il est issu.
  Arraché au temple végétal surgit le langage d'avant-Babel, une unité retrouvée en dehors de toutes frontières culturelles et sous toutes latitudes.
  Ce travail se décline de deux manières : les grands formats et les spécimens (petits formats).